dimanche 25 mars 2007

Etre ingénieur en SSII

Une vision du consulting en SSII, parmi tant d'autres...

Depuis maintenant 1 an, j'occupe le poste d'ingénieur d'études et développement pour le compte d'une SSII à taille humaine (+/- 20 pers.) sur la métropole lilloise. Je pense avoir assez d'expérience pour tenter de la partager même si je suis bien conscient de manquer d'ancienneté dans ce métier pour faire une véritable analyse.

Le monde des SSII est souvent décrit comme rempli de dents longues où règne un climat malsain et où le profit est le maître mot ! Et bien laissez moi vous avouer la vérité: c'est VRAI ! Mais il faut développer ce propos et le nuancer pour se faire une idée réelle de ce qu'est le travail en SSII classique. Si vous commencez à lire ces lignes, merci d'aller jusqu'au bout de ma pensée.

Un monde sans scrupule ? Mais pas sans reproches !

Oui dans le monde des SSII, les consultants en sont réduits à être des pions placés par des commerciaux/managers de manière stratégique pour allier satisfaction client, bénéfice pour l'entreprise et épanouissement du collaborateur (notez bien l'ordre choisi). Ce n'est donc pas faux tout ce que l'on dit... mais réfléchissons 2min: Dans un monde ou le capitalisme atteint des sommets et ou la star'Ac et les médias font la loi, il faut arrêter de s'étonner quand, dans le tableau que je vous ai dressé plus haut, on rencontre des déçus et des anecdotes de fin malheureuse entre un consultant et une SSII quelconque... Bref, si vous vous engagez dans une SSII pour vous tourner les pouces, rebroussez chemins, on vous forcera à apprendre, on vous poussera au delà de vos capacités, on demandera d'être le meilleur, d'encaisser les "coups", d'être un caméléon, un espion et même parfois un menteur... Stoppons la langue de bois, en travaillant dans une société de service, on ne peux que vous demander d'être rentable !

Des collaborateurs délaissés... C'est faux !!!

Non, les consultants ne sont pas les laissés pour compte de la négociation SSII/Client. En effet, qui peut se plaindre d'avoir un supérieur nous demandant de nous surpasser, d'apprendre un peu plus chaque jour, d'avoir de multiples casquettes (technique, commerciale) et j'en passe... C'est en effet bien plus valorisant, même si c'est beaucoup plus fatiguant, d'avoir un poste de ce type que d'être un pion inutile dans un bureau reculé au fond d'un sombre couloir... Votre entreprise à besoin de vous et vous propose d'évoluer rapidement dans le sens qui vous va le mieux... Il suffit de faire savoir quels sont vos perspectives d'évolutions pour avoir un poste en corrélation avec votre demande... ce n'est pas immédiat mais si vous êtes à la hauteur, un manager préférera un collaborateur épanoui qui avance qu'un frustré qui trépigne... sur place.

Le revers de la médaille !

Parfois, souvent, rarement... tout est relatif. Toujours est il qu'il arrive que des consultants soient malheureux et se sentent rabaissés dans le petit monde du consulting. C'est sure que l'on entend régulièrement les consultants se plaindre de souffrir de leur condition de pseudo'intérimaire, condition qu'on leur rappelle trop souvent en clientèle où nous sommes souvent en décalage par rapport aux titulaires que l'on côtoie (avantages, statut, accès...) Mais est-ce que les titulaires peuvent se réjouir de participer 6 projets innovant et valorisants au sein de 3 grandes marques internationales sur une période de seulement 8 mois... j'en doute.

Comme dans tout il y a du pour et du contre dans le travail en SSII... le principal étant de piocher ce qui vous intéresse et d'encaisser sans rechigner sur ce qui vous rebute !

1 commentaire:

  1. Prétendre qu'un projet de ssii est innovant est profondément faux. Quand la plupart des projets fonctionnent sur des logiciels de test qui ont 10/15 ans (IE 6, windows XP, visual studio 2005, et j'en passe) on peut difficilement parler de nouvelles technologies.

    La vision monolithique de "le monde est partagé entre ssii qui exploîtent et clients perdus aux couloirs sombres" est également très réductrice du monde de l'II (ingénierie en informatique). Recherche, startups, édition de logiciels, enseignement, PME de niches, etc... les domaines d'applications sont vastes et les choix sont nombreux pour qui veut éviter le consulting.

    Avoir de multiples casquettes ? D'accord, mais alors le salaire qui va avec ! "Un supérieur qui nous demande de nous surpasser", en termes concrets ça se traduit par "un petit chef qui n'y connaît rien et insulte tous ceux qui peinent". Et ne parlons pas bien sûr, de la place de nos amies les femmes, les étrangers, .... littéralement humilié-e-s sans cesse pour le bien commun.

    Les travers des SSII sont nombreux et en faire une liste exhaustive serait long. Mais travailler dans une entreprise où la base même du fonctionnement est "tu vas te faire matraquer pendant X années jusqu'à ce que tu n'en puisses plus de l'informatique" n'est pas engageant. Certes, ceux qui ont suffisamment de patience pour encaisser ça peuvent résister longtemps, voire même évoluer, mais pour un qui réussit, combien sont dépîtés ?

    Il y a une différence entre être rentable, donc travailler AVEC l'argent, et travailler POUR l'argent. Là où un éditeur se rend fier de son logiciel, de ses créations, les SSII se rendent fières de l'argent qu'elles lèvent et non des réalisations qui les génèrent.

    Mais est-ce que les titulaires peuvent se réjouir de participer 6 projets innovant et valorisants au sein de 3 grandes marques internationales sur une période de seulement 8 mois.. => Très douteux, là aussi. Les SSII ne sont pas les seules à avoir des gros clients, simplement les clients dont le coeur de métier est éloigné de l'informatique (banque, assurance, mutuelles, grandes surfaces...) se tournent vers elles par défaut et pour des questions d'image.

    Je vous félicite et me réjouis de votre réussite en SSII, mais tenter de prétendre que "c'est la SSII ou le placard", c'est se méprendre sur l'info en milieu pro.



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